💬 Informations sur la dissertation
- Auteur de la correction : Raphaël BRIGUET-LAMARRE | Master 2 Droit et pratiques des relations de travail, ancien avocat.
- Thèmes abordés : Séparation des pouvoirs, Droit constitutionnel, État de droit, Montesquieu, Équilibre des pouvoirs ; Durée de travail ; Code du travail ; Contrat de travail ; Indemnisation.
- Nombre de mots : environ 8 pages.
- Durée de réalisation : 3 heures.
- Niveau : Licence première année / Capacité.
La correction complète de ce cas pratique est disponible dans l'Académie L1.
Énoncé de la dissertation
Réalisez une dissertation sur le sujet suivant :
« À quoi sert la séparation des pouvoirs ? »
Résumé du document
Le document propose une analyse approfondie de l'utilité de la séparation des pouvoirs dans les États démocratiques modernes. Cette dissertation juridique examine les fondements historiques et théoriques du concept, depuis ses origines dans l'Antiquité avec Aristote jusqu'à sa formalisation par Montesquieu au XVIIIe siècle.
Dans la première partie, la dissertation explore les limites et insuffisances de la théorie de la séparation des pouvoirs dans le contexte contemporain. Elle met en lumière les difficultés d'application de ce modèle traditionnel face à la complexité croissante des États modernes, notamment avec la montée en puissance de l'exécutif dans de nombreuses démocraties comme la France, le Royaume-Uni ou les États-Unis. Cette section analyse également comment la simple inscription constitutionnelle du principe ne garantit pas nécessairement un fonctionnement démocratique effectif, comme le démontrent certains régimes autoritaires qui s'en réclament formellement.
La seconde partie démontre que malgré ces limites, la séparation des pouvoirs reste un principe fondamental pour la protection des droits et libertés. Le document examine son rôle essentiel dans la structuration des institutions démocratiques modernes et, particulièrement, son importance cruciale pour garantir l'indépendance du pouvoir judiciaire. Cette partie analyse également l'adaptation du principe aux évolutions contemporaines, notamment avec l'émergence de nouveaux contre-pouvoirs comme les autorités administratives indépendantes ou les cours constitutionnelles.
Le document aborde aussi des questions pratiques essentielles comme les mécanismes concrets de la séparation des pouvoirs (système des "checks and balances" américain), les garanties institutionnelles de l'indépendance judiciaire (inamovibilité des magistrats, autonomie financière), et le rôle de ce principe dans l'évaluation de la qualité démocratique au niveau international, notamment dans le cadre de l'Union européenne.
Extrait de la correction
Introduction
« Toute société dans laquelle la garantie des droits n'est pas assurée, ni la séparation des pouvoirs déterminée, n'a point de Constitution », énonce l'article 16 de la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen de 1789. Cette affirmation témoigne du caractère fondamental de la séparation des pouvoirs, principe qui s'est progressivement imposé comme l'un des piliers de l'État de droit moderne depuis sa théorisation par Montesquieu au XVIIIe siècle.
La séparation des pouvoirs est une théorie politique et constitutionnelle dont les origines remontent à l'Antiquité avec Aristote. C'est John Locke qui, dans son « Second Traité du gouvernement civil » (1690), établit la première distinction moderne entre trois pouvoirs : législatif, exécutif et fédératif. Montesquieu formalisera ensuite la célèbre trilogie des pouvoirs (législatif, exécutif et judiciaire) dans « De l'esprit des lois » (1748).
Problématique
Dans quelle mesure la séparation des pouvoirs constitue-t-elle aujourd'hui un instrument efficace et pertinent pour l'organisation politique des États démocratiques ?
Développement
I. Un outil insuffisant dans sa capacité à décrire et garantir le fonctionnement démocratique des États modernes
II. Un principe fondamental et une référence indispensable pour la protection des droits et libertés