Vous trouverez ci-dessous un QCM (Quiz) dans la matière « Droit pénal général ». Ce QCM a été conçu par un chargé d’enseignement (anciennement avocat) et concerne donc le programme de la matière « Droit pénal général », enseignée au notamment en Licence de droit.
Ce QCM de droit est composé de 30 questions. En réalisant le quiz, vous obtenez directement une bonne ou mauvaise réponse. Vous trouverez sous le à la fin du QCM une page avec votre score total. Vous pouvez refaire le QCM autant de fois que souhaité.
En dessous du Quiz de Droit pénal général, vous avez les explications pour chaque question / réponse.
Une seule bonne réponse est possible. Bon Quiz !
I. QCM Droit pénal général (30 questions et réponses)
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II. Explication des réponses du QCM de Droit pénal général
Question 1 : Une infraction punie d'une peine contraventionnelle est:
a) Un crime
b) Un délit
c) Une contravention
d) Une infraction politique
Réponse correcte: c) Une contravention
Selon l'article 111-1 du Code pénal, la classification légale est fondée sur la gravité de la peine principale encourue. Une infraction punie d'une peine contraventionnelle est une contravention.
Question 2 : Le délai de prescription de l'action publique pour un délit est de:
a) 1 an
b) 3 ans
c) 6 ans
d) 20 ans
Réponse correcte: c) 6 ans
Selon les articles 7, 8 et 9 du Code de procédure pénale, le délai de prescription de l'action publique est de 6 ans pour les délits, 20 ans pour les crimes et 1 an pour les contraventions.
Question 3 : Pour une infraction continue, le point de départ du délai de prescription est:
a) Le jour où l'acte a été commis
b) Le jour où cesse l'activité délictuelle
c) Le jour de la découverte de l'infraction
d) Le jour du jugement
Réponse correcte: b) Le jour où cesse l'activité délictuelle
Pour une infraction continue, le point de départ du délai de prescription est le jour où cesse l'activité délictuelle (par exemple, le jour de la fin d'une séquestration).
Question 4 : Selon le critère objectif retenu par la jurisprudence, une infraction est considérée comme politique lorsque:
a) Elle figure dans le Code électoral
b) Elle porte atteinte à l'ordre politique
c) Elle est punie de détention
d) Elle est commise par un homme politique
Réponse correcte: b) Elle porte atteinte à l'ordre politique
La jurisprudence (Crim., 28 mars 2017, n° 15-84.940) retient un critère objectif selon lequel une infraction est politique dès lors qu'elle porte atteinte à l'ordre politique.
Question 5 : La formule « Nullum crimen, nulla poena sine lege » signifie que:
a) Le juge peut créer des infractions si nécessaire
b) Il ne peut y avoir d'infractions ni de peines sans texte
c) Seules les peines doivent être prévues par un texte
d) Les infractions peuvent être définies par la jurisprudence
Réponse correcte: b) Il ne peut y avoir d'infractions ni de peines sans texte
Ce principe fondamental du droit pénal signifie qu'aucune infraction et aucune peine ne peuvent exister sans être préalablement prévues par un texte.
Question 6 : Le Conseil constitutionnel a déclaré inconstitutionnel le délit de harcèlement sexuel en 2012 car:
a) La peine était trop sévère
b) La définition n'était pas claire et précise
c) L'infraction n'était pas nécessaire
d) Le texte n'était pas accessible
Réponse correcte: b) La définition n'était pas claire et précise
Dans sa décision du 4 mai 2012 (n° 2012-240 QPC), le Conseil constitutionnel a censuré le délit de harcèlement sexuel en raison du manque de clarté et de précision de sa définition.
Question 7 : La légalité formelle signifie que:
a) Seul le pouvoir exécutif peut définir les crimes et délits
b) Seul le Parlement est compétent pour définir les crimes et délits
c) Les juges peuvent créer des infractions
d) Les traités internationaux définissent les infractions
Réponse correcte: b) Seul le Parlement est compétent pour définir les crimes et délits
La légalité formelle (ou organique) établit que seul le Parlement est compétent pour définir les crimes et les délits (CP, art. 111-2).
Question 8 : Quelle affirmation concernant le pouvoir du juge pénal est correcte?
a) Il peut créer de nouvelles infractions
b) Il peut écarter l'application des textes pénaux
c) Il peut contrôler la légalité d'un acte administratif si nécessaire
d) Il ne peut jamais contrôler la conformité d'une loi à un traité
Réponse correcte: c) Il peut contrôler la légalité d'un acte administratif si nécessaire
Selon l'article 111-5 du Code pénal, le juge pénal peut apprécier la légalité d'un acte administratif règlementaire ou individuel à condition que ce contrôle s'avère nécessaire pour résoudre le litige.
Question 9 : L'exercice illégal de la médecine est un exemple d':
a) Une infraction simple
b) Une infraction d'habitude
c) Une infraction complexe
d) Une infraction continuée
Réponse correcte: b) Une infraction d'habitude
L'exercice illégal de la médecine nécessite la répétition d'actes de même nature pour être caractérisé. C'est donc une infraction d'habitude qui requiert plusieurs actes identiques.
Question 10 : En matière de tentative, quelle affirmation est correcte ?
a) La tentative est toujours punissable pour tous les types d'infractions
b) La tentative est jamais punissable pour les crimes
c) La tentative de contravention est toujours punissable
d) La tentative de crime est toujours punissable
Réponse correcte: d) La tentative de crime est toujours punissable
Selon l'article 121 du Code pénal, la tentative de crime est toujours punissable, alors que la tentative de délit ne l'est que si un texte le prévoit et la tentative de contravention ne l'est jamais.
Question 11 : L'empoisonnement est un exemple d':
a) Une infraction matérielle
b) Une infraction formelle
c) Une infraction obstacle
d) Une infraction continue
Réponse correcte: b) Une infraction formelle
L'empoisonnement est une infraction formelle car elle est consommée dès l'emploi ou l'administration de substances mortifères, même si la victime survit. Le résultat matériel (la mort) n'est pas nécessaire pour caractériser l'infraction.
Question 12 : Pour qu'il y ait commencement d'exécution dans une tentative, la Cour de cassation exige:
a) Uniquement un élément objectif
b) Uniquement un élément subjectif
c) Un élément objectif et un élément subjectif
d) Ni élément objectif ni élément subjectif
Réponse correcte: c) Un élément objectif et un élément subjectif
La Cour de cassation retient une conception mixte du commencement d'exécution qui nécessite un élément objectif (actes tendant directement et immédiatement à la réalisation de l'infraction) et un élément subjectif (intention de commettre l'infraction).
Question 13 : L'exercice illégal de la médecine est un exemple d':
a) Une infraction simple
b) Une infraction d'habitude
c) Une infraction complexe
d) Une infraction continuée
Réponse correcte: b) Une infraction d'habitude
L'exercice illégal de la médecine nécessite la répétition d'actes de même nature pour être caractérisé. C'est donc une infraction d'habitude qui requiert plusieurs actes identiques.
Question 14 : En matière de tentative, quelle affirmation est correcte ?
a) La tentative est toujours punissable pour tous les types d'infractions
b) La tentative est jamais punissable pour les crimes
c) La tentative de contravention est toujours punissable
d) La tentative de crime est toujours punissable
Réponse correcte: d) La tentative de crime est toujours punissable
Selon l'article 121 du Code pénal, la tentative de crime est toujours punissable, alors que la tentative de délit ne l'est que si un texte le prévoit et la tentative de contravention ne l'est jamais.
Question 15 : L'empoisonnement est un exemple d':
a) Une infraction matérielle
b) Une infraction formelle
c) Une infraction obstacle
d) Une infraction continue
Réponse correcte: b) Une infraction formelle
L'empoisonnement est une infraction formelle, car elle est consommée dès l'emploi ou l'administration de substances mortifères, même si la victime survit. Le résultat matériel (la mort) n'est pas nécessaire pour caractériser l'infraction.
Question 16 : Pour qu'il y ait commencement d'exécution dans une tentative, la Cour de cassation exige:
a) Uniquement un élément objectif
b) Uniquement un élément subjectif
c) Un élément objectif et un élément subjectif
d) Ni élément objectif ni élément subjectif
Réponse correcte: c) Un élément objectif et un élément subjectif
La Cour de cassation retient une conception mixte du commencement d'exécution qui nécessite un élément objectif (actes tendant directement et immédiatement à la réalisation de l'infraction) et un élément subjectif (intention de commettre l'infraction).
Question 17 : En matière d'infractions non intentionnelles, quelle est l'affirmation correcte concernant les personnes morales?
a) Une faute qualifiée est toujours nécessaire
b) Une faute simple suffit toujours à engager leur responsabilité pénale
c) Une faute caractérisée est nécessaire
d) La responsabilité pénale ne peut jamais être engagée
Réponse correcte: b) Une faute simple suffit toujours à engager leur responsabilité pénale
Pour les personnes morales, une faute simple suffit toujours à engager leur responsabilité pénale, contrairement aux personnes physiques où le type de faute requis varie selon le lien de causalité.
Question 18 : Le dol spécial se définit comme:
a) La simple conscience et volonté d'accomplir l'acte interdit par la loi
b) Une intention plus profonde nécessitant un but spécifique
c) La prise en compte des mobiles de l'auteur
d) Le dépassement du résultat voulu
Réponse correcte: b) Une intention plus profonde nécessitant un but spécifique
Le dol spécial requiert non seulement la conscience et la volonté d'accomplir l'acte (dol général), mais aussi la poursuite d'un but spécifique par l'auteur.
Question 19 : La faute caractérisée est définie comme:
a) Une violation manifestement délibérée d'une obligation de prudence
b) Une faute exposant autrui à un risque d'une particulière gravité que l'auteur ne pouvait ignorer
c) Une simple imprudence ou négligence
d) Un manquement volontaire à une obligation de sécurité
Réponse correcte: b) Une faute exposant autrui à un risque d'une particulière gravité que l'auteur ne pouvait ignorer
La faute caractérisée est définie par le Code pénal comme une faute qui expose autrui à un risque d'une particulière gravité que l'auteur ne pouvait ignorer. Elle est moins grave que la faute délibérée car elle n'est pas consciente.
Question 20 : Pour les personnes physiques, en cas de causalité indirecte:
a) Une faute simple suffit
b) Une faute qualifiée est requise
c) Aucune faute n'est nécessaire
d) Seul le dol spécial est requis
Réponse correcte: b) Une faute qualifiée est requise
La loi Fauchon exige une faute qualifiée (faute délibérée ou faute caractérisée) en cas de causalité indirecte pour les personnes physiques, afin d'alléger notamment le risque pénal pesant sur les élus locaux et les chefs d'entreprise.
Question 21 : Une loi pénale qui étend la définition d'une infraction existante est:
a) Rétroactive car elle précise la loi
b) Rétroactive si elle est plus douce
c) Non rétroactive, car plus sévère
d) Toujours d'application immédiate
Réponse correcte: c) Non rétroactive car plus sévère
La loi qui étend la définition d'une infraction est considérée comme plus sévère. Selon le principe de non-rétroactivité de la loi pénale plus sévère, elle ne peut s'appliquer aux faits commis avant son entrée en vigueur.
Question 22 : Une loi relative à la prescription de l'action publique est applicable immédiatement:
a) Dans tous les cas
b) Uniquement si elle est plus douce
c) Uniquement lorsque les prescriptions ne sont pas acquises
d) Jamais aux infractions antérieures
Réponse correcte: c) Uniquement lorsque les prescriptions ne sont pas acquises
Selon l'article L112-3 al.5 du Code pénal, les lois relatives à la prescription de l'action publique sont applicables immédiatement uniquement lorsque les prescriptions ne sont pas acquises.
Question 23 : Face à une loi nouvelle « mixte » comportant des dispositions plus douces et plus sévères qui sont divisibles:
a) On applique l'intégralité de la loi rétroactivement
b) On n'applique aucune disposition rétroactivement
c) Les dispositions plus sévères ne rétroagissent pas et celles plus douces rétroagissent
d) On applique uniquement la disposition principale
Réponse correcte: c) Les dispositions plus sévères ne rétroagissent pas et celles plus douces rétroagissent
Lorsque les dispositions d'une loi mixte sont divisibles, on applique de manière différenciée le principe de non-rétroactivité aux dispositions plus sévères et le principe de rétroactivité in mitius aux dispositions plus douces.
Question 24 : Dans le cas d'une scène de violence collective:
a) Seul l'auteur des coups ayant causé les blessures peut être condamné
b) La responsabilité collective est automatiquement appliquée
c) La théorie de la « scène unique de violence » permet de retenir la responsabilité de tous les participants
d) Tous les participants sont nécessairement relaxés faute de preuve individuelle
Réponse correcte: c) La théorie de la "scène unique de violence" permet de retenir la responsabilité de tous les participants
La jurisprudence a développé la théorie de la "scène unique de violence" qui permet de condamner tous les participants même sans pouvoir préciser la nature exacte des coups portés par chacun (Crim. 13 juin 1972).
Question 25 : La responsabilité pénale d'une personne morale peut être engagée:
a) Uniquement pour les infractions expressément prévues par la loi
b) Pour toutes les infractions, sauf exceptions comme les infractions de presse
c) Uniquement pour les infractions économiques
d) Uniquement en cas de dommages environnementaux
Réponse correcte: b) Pour toutes les infractions, sauf exceptions comme les infractions de presse
Depuis la loi Perben 2 du 9 mars 2004, le principe de spécialité a été supprimé. La responsabilité pénale des personnes morales peut être engagée pour toutes les infractions, sauf exceptions comme les infractions de presse prévues par la loi du 29 juillet 1881.
Question 26 : Pour engager la responsabilité pénale d'une personne morale, l'infraction doit être commise:
a) Par n'importe quel salarié
b) Par un organe ou représentant agissant pour le compte de la personne morale
c) Uniquement par le dirigeant
d) Par un tiers extérieur à la personne morale
Réponse correcte: b) Par un organe ou représentant agissant pour le compte de la personne morale
L'article 121-2 du Code pénal exige que l'infraction soit commise par un organe ou représentant de la personne morale agissant pour son compte. Les simples salariés sont exclus sauf s'ils ont reçu une délégation de pouvoirs.
Question 27 : En cas de fusion-absorption d'une société:
a) La responsabilité pénale de la société absorbée disparaît toujours
b) La responsabilité pénale est transmise à la société absorbante
c) Les deux sociétés sont responsables conjointement
d) Seuls les dirigeants restent responsables personnellement
Réponse correcte: b) La responsabilité pénale est transmise à la société absorbante.
Selon la jurisprudence (Crim. 25 nov. 2020), la responsabilité pénale d'une société absorbée est transmise à la société absorbante.
Question 28 : Concernant la complicité par omission:
a) Elle est toujours punissable
b) Elle n'est jamais punissable
c) Elle est punissable par exception, notamment quand le complice joue un rôle important en raison de sa fonction
d) Elle est uniquement punissable en matière criminelle
Réponse correcte: c) Elle est punissable par exception, notamment quand le complice joue un rôle important en raison de sa fonction.
Bien que le principe soit l'interdiction de la complicité par omission, la jurisprudence admet des exceptions, notamment lorsque le complice a un rôle important en raison de sa fonction (exemple du douanier complice de vol de marchandises qu'il doit surveiller).
Question 29 : En cas de discordance entre l'intention du complice et celle de l'auteur:
a) La complicité n'est jamais punissable
b) La complicité est toujours punissable
c) La complicité n'est pas punissable en cas de discordance totale
d) La complicité est punissable uniquement si l'infraction réalisée est plus grave
Réponse correcte: c) La complicité n'est pas punissable en cas de discordance totale
Selon la jurisprudence (arrêt Nicolaï), la complicité n'est pas punissable en cas de discordance totale entre l'infraction projetée et celle réalisée, mais elle l'est en cas de discordance partielle (théorie de l'intention indéterminée).
Question 30 : Concernant l'abolition du discernement due à une intoxication volontaire:
a) Elle n'est jamais une cause d'irresponsabilité pénale
b) Elle est toujours une cause d'irresponsabilité pénale
c) Elle n'est pas une cause d'irresponsabilité si la personne a consommé des substances dans le but de commettre l'infraction
d) Elle constitue toujours une circonstance atténuante
Réponse correcte: c) Elle n'est pas une cause d'irresponsabilité si la personne a consommé des substances dans le but de commettre l'infraction.
La loi du 24 janvier 2022 (article 121-1-1 CP) exclut l'irresponsabilité pénale lorsque l'abolition du discernement résulte d'une consommation volontaire de substances psychoactives dans le dessein de commettre l'infraction.